Interventions

 

 

 

La somme des apports théoriques sur le scénario, rassemblés au fur et à mesure des ateliers que j'ai animés, est téléchargeable ici (version 1.4, fichier pdf libre d'utilisation).

 

Also in English, here!

 

Bouillons d'histoires dans six lycées et CFA d'Aquitaine (2014-2017)

À partir d’une récolte collective de portaits de personnes réelles et de faits divers, les élèves créent des personnages
et construisent des histoires, des scénarios au sens large, sans choisir le support final. Cette recherche s’affiche au fur et à mesure sur un grand mur de travail. Pour finir, quelques scènes sont dialoguées par petits groupes, on lit et on compare les différentes versions.


Agendas âge ingrat dans trois lycées d'Aquitaine (2017-2018)

En utilisant plusieurs outils permettant de faire ressortir les questionnements réels, communs ou singuliers, des élèves de chaque classe, on glisse vers la fiction, celle d'une semaine (dite "de l'Ascension") d'un personnage féminin fictif de leur âge, défini par la classe, via l'écriture collective de son journal intime, de ses échanges textos et de ses posts en ligne. Une contrainte est annoncée en milieu d'écriture : ledit personnage, féminin, se réveille le jeudi de sexe masculin. Qu'est-ce que ça change ? Qu'est-ce qu'on en fait dans notre histoire ? Le résultat est en ligne.

 

Plume fiction dans trois lycées d'Aquitaine (2018-2019)

En s'intéressant à un roman que toute la classe avait lu (Le Domaine de Jo Witek ou Sirius de Stéphane Servant) nous avons cherché à mettre en commun la façon dont chaque élève avait perçu chaque personnage du roman en question afin de mieux s’approprier collectivement l'œuvre, puis nous avons poursuivi le plaisir de la lecture en écriture collective par petits groupes qui ont proposé des récits utilisant les mêmes personnages et se passant soit avant soit après le temps du récit initial, c'est à dire en construisant des « préquelles » ou des suites.

 

Ateliers scénario et suivi individuel à l'Ecole européenne supérieure de l'image à Angoulême (2016-2021)

Ateliers collectifs de création de personnages et de trames, de construction narrative moins centrée sur les personnages (à partir de thèmes, d'ambiance, d'idées formelles ou de messages), de dialogue et de narration sans parole.

Ateliers spécialisés pour raconter dans quatre grands genres : drame, fantastique-merveilleux-poétique, humour, récits du réel (reportage, récit engagé ou didactique, biographie ou autobiographie).

Accompagnement narratif sur le thème "Panorama.s".

Script-doctor en 5 ou 6 rendez-vous mensuels pour les 3e et 5e années.

Workshop pour les Master 2 Bande dessinée.

 

Raconter la rencontre dans le cadre de Résidence BD2020, au lycée des métiers Robert Wlérick de Mont-de-Marsan (Landes).

La rencontre de ses parents : ce qu’on en sait, ce qu’on en imagine, ce qu’on aurait préféré... En six séances, cet atelier a permis d’aborder de nombreux sujets liés à la vie affective (parentalité, fratrie, transmission, roman familial, mode de vie régional, rencontres en ligne, grossesse, vie de couple, fête, alcool, musique, danse, communication dans la famille, familles recomposées, familles d’accueil, deuil). Quel que soit l’angle choisi par chaque élève, on s'est posé des questions sur le fond, la structure, la réalisation, le registre, le point de vue, la part de réel et d'autobiographie (les informations que l'on donne sur soi ou le point de vue qu'on donne au récit). L’histoire a le plus souvent éte racontée en une à cinq pages, par un ensemble texte-image, avec un récitatif qui s’enchaîne, illustré par des photographies dans les cases, avec un jeu de décalage éventuel entre les images et le texte. Certains ont joué avec le mythe (ce qui m’a été dit ou ce que j’aurais aimé entendre) et la réalité (ce qui s’est plutôt passé, ou ce qu’on m’a révélé ensuite), d'autres ont enquêté auprès de leur famille, ont choisi de raconter la rencontre plus romanesque de leurs grands-parents ou d’autres proches. Enfin, des élèves au passé pesant ont pu parler de leurs propres difficultés familiales dans des textes particulièrement touchants.

 

Mon annecdote dans le cadre des résidences d’auteurs à l’école du CNL, 2022, à l'école élémentaire Romain Rolland à Lormont (Gironde).

Le projet demandait à chaque élève un petit récit humoristique de vie quotidienne, une anecdote puisée dans sa vie pour en faire deux pages (huit cases) sur un principe de gaufrier qui incite à se focaliser sur ce qui se passe dans le récit plutôt que sur sa présentation. L’idée est que chacun se rappelle un événement, petit ou grand, qui l’a amusé, dérouté, ridiculisé, ou rendu fier, de saisir ce qui en fait l’intérêt (un qui pro quo, une surprise, un mystère...) et de définir ensemble les huit temps qui suffisent à le raconter. Cet exercice aide à prendre du recul sur ce qui nous arrive, à partager nos moments d’interrogation, de bravoure, de désarroi ou de honte pour les relativiser ainsi qu’aider à les relativiser ceux qui ont pu se trouver dans le même genre de situation.

Pour bien composer ces deux pages, les élèves ont d'abord réfléchi individuellement, quelques minutes. Puis, ils ont "testé" leur anecdote en la racontant à leur voisin et vice versa. Ensuite, nous les avons enregistrés pour avoir une trace orale de leur idée de départ. Le travail de mise en forme a alors commencé : on s'est demandé à quel moment débuter l’histoire, comment la rythmer et surtout la terminer, selon l’effet souhaité. Chaque élève a cherché dans son cahier de brouillon les huit "moments" du récit qui seraient représentés dans les cases. On a choisi de dessiner sur des papiers carrés, sans contour, puis de photographier chaque case grâce aux tablettes de l'école et de saisir les textes récitatifs ainsi que les dialogues. Ce qui a abouti à un livre numérique de 44 planches (22 élèves) sur Book Creator (où l'on peut aussi entendre l’enregistrement de chaque idée de départ pour appréhender le travail accompli). Dans les temps d'attente de disponibilité des cinq tablettes, les élèves ont aussi collé leurs images sur une feuille A3 et recopié leur texte à la main pour obtenir, en parallèle de la rélisation numérique, un montage sur papier exposable dans l'établissement et plus facilement montrable à leur famille.

Fable internationale dans le cadre des résidences d’auteurs à l’école du CNL, 2023, en UPE2A au collège Gérard Philipe à Pessac (Gironde).

Chaque adolescent d'un groupe de migrants (de divers pays, qui ne parlaient pas la même langue) était invité à choisir un animal, si possible de son pays, à le dessiner, à lui donner un nom et à trouver un défaut que ce personnage pourrait avoir. Ensuite, nous avons cherché des comportements auxquels tous ces défauts pouvaient conduire et nous avons construit ensemble une histoire en utilisant ces animaux-personnages, aidés de quelques dessins. (Par exemple, le taureau nommé Jack et dessiné comme un yack par un autre adolescent nous a fait découvrir que le point de départ pourrait être ce Jack en colère voulant devenir un paisible yak afin d'échapper à la corrida.) Puis, nous avons écrit ensemble, en français, l'histoire complète, en utilisant un point de vue omniscient. Pour finir, chaque participant devait réécrire cette même histoire mais du point de vue de son propre personnage animalier.